10 familles tchéchènes expulsées de leur domicile à Nîmes
Les chiffres du jour!
- 8 millions de Français dans la précarité.
- 1O familles tchéchènes expulsés campent devant la préfecture de Nîmes.
Petites indignations avant la rentrée!
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Les chiffres du jour!
Petites indignations avant la rentrée!
Il y a des moments de dépression dans l'action citoyenne surtout si, comme moi, l'on milite pour la démocratie active depuis des années. Ma seule motivation étant l'action directe des citoyens dans la vie du village, favoriser l'expression et l'action des mussois sur le cadre institutionnel, maintenir la pression sur les élus qui doivent tout au long de leur mandat rendre des comptes à la population, pour qu'ils se sentent sur un siège inconfortable et mouvant. Seul conseiller d'opposition, c'est souvent difficile, surtout après un conseil comme le dernier sur la vidéosurveillance, réalisé à la sauvette, sans publicité, non affiché en mairie et où l'on ne m'a pas laissé aller au bout de ce que j'avais à dire, parce que mes collègues n'avait rien préparé et voulaient boucler le conseil rapidement, votant d'un bloc sous les injonctions de vils instinct sécuritaires, injustifiés au vu de la délinquance, sommes toute faible dans notre village .
Samedi et Dimanche un groupe de citoyens a occupé la place de la maison carré à Nîmes, ce fut une journée et une nuit de discutions et de réflexions sur le pavé, pour d'autres voies à notre démocratie et à notre mode de vie dévastateur pour la planète.
Un groupe d'hommes et de femmes magnifiques qui portent haut les valeurs de la démocratie. Ils m'ont redonné le moral et m'on renforcé dans mes convictions et dans mon combat. Merci !
Ils se réunissent tous les soir à 19h place de la maison carrée.
Christian MARTIN
Ne souriez pas, vous êtes filmés !
Un vendredi soir, aux alentours de 18 heures. Le bus s'arrête à la station en bas du village de MUS, Gaspard en descend. Il a hâte de rentrer chez lui après une dure journée passée au collège. Même s'il lui tarde de retrouver Facebook sur son ordi, il ne marche pas trop vite car il sait qu'il est observé. A trois ou quatre mètres de hauteur, une caméra a été posée récemment, et d'ici à son domicile, il en croisera d'autres sur les huit que la Municipalité vient d'installer.
Gaspard sait aussi que personne n'est derrière l'oculaire, -on n'est pas dans une grande cité ici-, donc pas de voyeur qui le suit pour détecter si son comportement est anormal et doit être signalé aux autorités. Mais le jeune homme a appris sur Internet que les personnes surveillées en priorité sont d'abord des hommes, puis des jeunes de moins de 30 ans et enfin des noirs. Et Gaspard est tout cela à la fois,même si sa peau est juste foncée, donc aucune chance d'être ignoré quand il se promène dans certaines villes. S'il visite un jour Nice par exemple, il se fera « tirer le portrait » un nombre incalculable de fois car le Maire en a installé près de 600. Au fait, combien de contrôleurs en permanence devant les écrans ? Un sacré paquet, suppose-t-il. Et ces contrôleurs, qui les contrôle? Bonne question, se dit-il en cheminant précautionneusement le long de l'avenue dépourvue de trottoirs et semblable à une piste d'envol tant les voitures accélèrent dans la descente.
Mais marcher la tête baissée n'est pas très recommandé car cela voudrait dire qu'il a quelque chose à cacher, surtout qu'il a l'habitude de mettre sa cagoule pour se protéger du froid. Et ce geste est le signe révélateur qu'il pourrait faire partie de ces personnes peu recommandables qui n'ont pas la conscience tranquille. Alors, il marche le dos droit, les bras ballants, la figure impassible bien qu'il meure d'envie de faire un petit coucou en passant devant une deuxième caméra qui n'est peut-être qu'une vulgaire boîte en carton peinte en noir. Quoique, à 20 000 euros pièce d'après ce que lui a dit son paternel, on ne se moque pas, on respecte!
Aïe !!! s'écrie-t-il soudain. En cheminant de cette façon, il n'a pas vu le magnifique trou qui défigure la chaussée. Ce trou-là, semblable à tous les autres qui pullulent dans ce village, combien faudrait-il d'argent pour les boucher? Dernière question qu'il se pose avant de rentrer chez lui: sécurité par la vidéo-surveillance ou par le revêtement de rues? Dans la vie, il faut faire des choix et à Mus, certaines personnes l'ont fait pour les autres sans leur demander leur avis. S'il s'était tordu la cheville, au moins il y aurait eu un témoin car la caméra, à condition qu'elle soit branchée bien sûr, aurait enregistré son accident et lundi, une bonne excuse pour ne pas aller en gym à l'école. A cette pensée, il ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire qui s'estompe vite quand il pense à ce qu'a écrit son prof au tableau:
« Lundi, photo de classe. Ce week-end, ne vous entraînez pas à sourire, on doit vous reconnaître! »
R. JAURETCHE
J’ai assisté au conseil municipal sur le projet d’achat de caméras de vidéosurveillance.
Avant ce conseil, j’étais plutôt contre, puisque d‘une part, idéologiquement cela ne me plait pas d’être filmé (fliqué ?) et d’autre part j’avais de grosses réserves sur l’efficacité d’un tel système même rebaptisé vidéo protection, mais au titre de la sécurité j’étais prêt à me laisser convaincre, je restais donc à l’écoute des uns et des autres.
J’attendais un débat, des explications, il n’y en a pas eu, pourtant des interrogations ont bien été soulevées.
J’ ai entendu d’un coté un élu qui défendait sa position au milieu de 11 autres élus sûrs d’avoir raison, apparemment pressés d’en finir, j’ai écouté d’un coté un élu qui argumentait, qui citait ses sources, qui s’interrogeait sur la pertinence d’un tel investissement et de l’autre, 11 élus ne doutant de rien mais sans que l’on sache vraiment pourquoi.
J’ai constaté d’un coté un élu qui s’interrogeait sur l’efficacité de cet outil, de l’autre des élus faisant une confiance aveugle au rapport du gendarme, non pas parce que le rapport était en béton mais parce que c’était un gendarme qui en était l’auteur.
Je suis cependant d’accord avec une remarque d’une élue de la majorité : « Christian Martin n’a pas le monopole du savoir » mais ce qui est appréciable pour l’administré que je suis, c’est que lui, il le partage son savoir !, il le soumet au débat, dommage qu’en face on ne juge pas légitime de motiver ses choix ….. à moins qu’il n’y ait rien à partager ?
Indépendamment d’être pour ou contre la vidéosurveillance cette façon de procéder en refusant tout échange sur le fond est choquante.
P.Benezech