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éducation

  • Conseil communautaire du 14 Mai 2009

    Il est bien difficile actuellement d’arriver à savoir quand se déroulent les conseils communautaires. L’information de la part des communes est quasi inexistante : la preuve, le dernier bulletin municipal de Mus, où pas une ligne n’est consacrée à cette institution en quasi-faillite qui gère une grande part de notre commune.

     

    C’est pour cette raison qu’une information permanente doit être assurée autour de cette institution, et que les conseillers municipaux doivent, plus que jamais, demander à être informés des décisions prises par ce conseil qui, depuis sa création, a considérablement réduit leur pouvoir.

     

    Durant le vote du budget de l’année 2008, le 26 mars 2009, le président de la communauté de communes nous prévenait : la situation devient si problématique qu’il envisageait déjà d’abandonner certaines compétences de la communauté de communes. Sans donner plus de détails.

     

    Nous craignons à présent qu’il s’agisse là des compétences liées à la petite enfance : cantines, garderies, etc. qui semblent être un « boulet » pour la communauté de communes et pour les communes…

    En effet, nous nous souvenons les efforts qu’il a fallu déployer en 2008 pour interpeller l’attention du conseil municipal sur l’état de la cour d’école de Mus.

    Vergèze accueille en ce moment un nouveau quartier : « la Malacorade ». Plusieurs dizaines de familles arrivent. Aucune extension de l’école n’est prévue…

    Pour justifier le refus des cantines « bio », il y a des clichés tout prêts :

    « On aura beau faire du « bio », les enfants se précipiteront à « MacDo » à la sortie de l’école. »

    « J’aimerais voir un toubib qui confirmera que manger « bio » préserve la santé des enfants »… (Qu’en pense Christian Martin ?)

     

    Cette fois-ci, ce sont les études organisées après les cours dans les écoles primaires de certaines communes qui sont visées. Celles-ci sont facturées 7,50 euros par semaine et par enfant, et coûtent 15 euros à la communauté de communes. Sur le budget, cela représente un coût de 15 000 euros annuels. Loin d’être insurmontable dans un budget de 15 millions d’euros, cette facture gêne quand même nos délégués : de deux choses l’une : ou les études sont facturées 15 euros / semaine / enfant (ce qui serait le prix du « service »), soit les études sont supprimées. Une seule déléguée a pris la parole et s’est interrogée sur cette stratégie. D’autant plus que ces mêmes délégués venaient de voter une vieille facture de plus de 10 000 euros pour planter des pins parasols plutôt que des pins d’Alep sur un rond-point.

     

    Plus largement, c’est l’idée que certains de nos élus semblent se faire de l’éducation qui pose problème. C’est même un débat national, mais qui montre dans notre cas toutes ses implications locales.

    Le président de la communauté de communes considère souvent les questions d’éducation  comme des services rendus, qui supposent une facturation exacte des prestations, alors que l’éducation a toujours été considérée comme un investissement à long terme.

    Dans le premier cas, seuls ceux qui en ont les moyens peuvent profiter de tous les mécanismes mis en place pour aider les enfants.

    Dans le second, tout est mis en place pour aider tous les enfants sans distinction. C’est (théoriquement) le principe de l’éducation nationale publique. Seulement, les collectivités locales ont, nous le voyons bien, leur mot à dire, et là, les inégalités apparaissent.

    En passant le prix des études de 7,50 euros à 15 euros, combien de familles ne pourront plus les payer ?

     

    Et tout cela se décide à Gallargues.

     

    Ajoutons aussi que les parents ayant des enfants au collège de Vergèze manifestaient le samedi 4 avril : le collège est surchargé, les enfants sont entassés dans des préfabriqués car les salles de classe manquent, et personne n’arrive à faire avancer le projet de collège de Gallargues.

     

    Ce n’est plus de l’éducation, c’est de l’élevage.

     

    Antoine BOGARD