C’est lui qui a commencé !
Lui, ce serait Mr POURREAU, ancien président de la communauté de communes Rhôny-Vistre-Vidourle, récemment remplacé par Mr ESTEVE. C’est ce que nous pouvons comprendre après la lecture du « mot d’excuse » -aussi appelé « lettre aux administrés de la communauté de communes Rhôny-Vistre-Vidourle », que nous avons reçu dans nos boites à lettres cette semaine. Signée par le nouveau président, Mr ESTEVE, son premier vice-président et les huit autres vice-présidents, cette lettre sonne comme une réponse un peu grotesque à la crise financière que la communauté de communes subit depuis quelques années, connue depuis quelques mois, et dont nous profiterons encore quelques années, pour ne pas dire des décennies.
Contrairement à ce que nous avons entendu ici ou là, au gré des conseils municipaux, aucun vice-président n’a eu la moindre solidarité pour l’ancien président de la communauté de commune, Mr POURREAU.
Il est responsable de tous nos maux, il a tout caché à ses zélés vice-présidents, les courriers de la préfecture, de la trésorerie de Vergèze… Il a même ouvert de façon déraisonnée des lignes de trésorerie pour financer sa politique. La charge est à peine croyable, et c’est l’implication des vice-présidents dans les affaires de la communauté de communes qui parait bien légère. En effet, les lignes de trésorerie sont votées, surtout quand il s’agit de sommes telles qu’elles apparaissent dans le mot d’excuse. Elles sont donc connues de tous les délégués. Rappelons que la grande majorité des vice-présidents n’en est pas à son premier mandat.
Mr ESTEVE (dont c’est le premier mandat) rappelle qu’il ne lui a fallu que trois jours après sa prise de fonction pour comprendre le problème.
Nous prenons de la même manière la mesure de l’endettement réel de la communauté de communes : nous sommes loin des 650 000 euros que nous dénoncions pendant la campagne
pour les municipales, que le maire de Mus jugeait « aisé à rattraper », et « loin d’être catastrophique », et qui étaient le seul souci de la communauté de communes, ou encore du million et demi d’euros qui « fuyait » des caisses de la communauté de communes chaque année. Des 5 autres millions d’euros d’emprunts que nous apprenions durant l’été, remboursables en plusieurs décennies.
C’est, selon ce mot d’excuse, plus de 17 millions d’euros qui manquent au budget ! Des chiffres qui donnent le vertige ! Et qui sont même plus élevés que le budget annuel de la communauté de communes ! Certains emprunts nous suivront jusqu’en 2050 !
C’est déplorable, mais quels que soient les prochains élus délégués à la communauté de communes Rhôny-Vistre-Vidourle, il n’y aura rien à faire pour changer de politique. Les prochaines équipes de délégués ne pourront que se concentrer sur le remboursement de ces dettes.
Cet « outil formidable » qu'est la communauté de communes, comme nous dit la lettre d’excuse, est donc endetté et rendu quasiment inutilisable
pour longtemps.
Reste à savoir en quoi cet outil est formidable. Depuis sa création, le prix de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères a explosé. Les tarifs des cantines ont augmenté cet été. Un peu partout, on se rend compte que les communes n’ont plus les moyens d’entretenir leur voirie. Seules les dettes semblent avoir été mutualisées entre les communes.
Cette communauté de communes ressemble davantage à un alibi pour donner une indemnité d’élu supplémentaire qui permet de dépasser les montants maximaux fixés pour les maires et leurs adjoints.
Dix vice-présidents qui renoncent à leurs indemnités de fonction, ce serait plus de 100 000 euros économisés par an !
Antoine BOGARD