Ne signons pas de chèques en blanc à nos élus

Martin! va donc t'occuper de tes malades, et laisses la politique aux autres!

Ai-je entendu ou lu.

Les médecins à leurs malades, les paysans à leurs champs, les brebis à leurs chiens! Ben, voyons! Et les élus à leurs indemnités et leurs magouilles et les vaches seront bien gardées.

C'est par ces mots que l'on ouvre la porte aux dérives de nos premiers magistrats, au désintérêt de la chose politique des citoyens. Passé le temps de l'élection, du sacro-saint isoloir, on laisse faire, c'est fini, on croit avoir fait son devoir, en signant un chèque en blanc à l'élu de son choix. C'est le plus mauvais cadeau que l'on peut lui faire, il se sent désormais investi d'un pouvoir, pas d'une tache. Les maires exercent ainsi ce lourd mandat en petits potentats locaux, où se mêlent , les pressions de leur parti , religion, idéologie dominante, famille et copinage.

Ainsi vont les choses, les médecins à leurs malades, les paysans à leurs terres, et les seigneurs de la mairie à la lourde servitude du pouvoir. Et tout va très mal dans le plus beau des mondes. Et puis on pleure , d'avoir été trompé, en criant haut et fort que les uns comme les autres, une fois élus, font pareil et que la politique ne sert à rien!

Le cercle vicieux continue, on réinvestit l'équipe sortante par peur du changement, ou on élit les forts en gueules, sans lire leur programme. Nous sommes ainsi les perpétuels cocus consentant de la politique que certains appellent politicienne.

Mais c'est précisément la politique que ce comportement démissionnaire a induit.

Aussi le dernier conseil municipal a été, pour moi, une grande satisfaction. En effet, plus d'une dizaine de mussois sont venus y assister , manifestant ainsi leur intérêt pour la politique du village. Certes, il n'y a pas eu la possibilité pour eux de poser une question, comme nous le proposions dans notre programme, mais cette démarche, si elle doit se confirmer aux fils des prochains conseils, sera pour moi et tous ceux qui ont soutenu la liste MUS21, une première petite victoire.

 

 

Christian

 

 

Après avoir fermé les commentaires afin que s'apaisent les passions, je vous convie, à nouveau, à débattre sur ce texte et apporter vos témoignages.