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MUS21 - Page 49

  • 50000 opposants face aux Provocations et violences policères à Nantes

    Nantes en état de siège hier, par la volonté du gouvernement

    http://www.dilhadsul.fr/nantes-en-etat-de-siege-hier-par-la-volonte-du-gouvernement/

    Forces armées de l’Etat contre expression populaire pacifique.
    Nantes, 22 février 2014 – Manifestation contre l’Ayraultport.

    Dénonciation citoyenne d’une embuscade organisée et provoquée par l’Etat et ses représentants pour discréditer un mouvement d’opposition et casser un élan collectif qui gagne de l’ampleur (nous étions entre 50 et 70 000 hier à Nantes), et qui a fait des blessés dans ses rangs.

    La crainte de débordement était prévisible, mais la charge si rapide de CRS et la soudaineté et violence de l’affrontement, non !

    Un rassemblement commencé dans une atmosphère très fraternelle, conviviale, musicale et festive : paisible, de bonne humeur et joyeuse. Des rencontres, des échanges entre amis ou inconnus, réunis pour une même et unique cause, venus de partout en France, mais majoritairement de l’ouest.

    Nantes Poppies tracteurLe cortège démarre, cadré de forces de l’ordre qui avaient bouclé le centre ville.

    Nantes Poppies convivialite

    Des slogans taggués sur les vitrines – dont celles d’une agence Vinci – sur les murs longeant le cortège, par des ZADistes organisés (il y a plusieurs groupes à la ZAD, d’expressions différentes ; évitons l’amalgame). De la fumée monte dans le ciel, au départ du cortège. Au bout, deux grues en feu et d’autres biens symbolisant Vinci détériorés, et soudain, nous arrivons près des affrontements violents entre quelques dizaines de personnes – Probablement des totos, des antifas et un petit groupe de ZADistes excédés par la pression policière quasi-continue depuis plus d’un an ; voire même des policiers ou membres de la BAC en civil [nous avons vu un véhicule de la BAC arriver sur le site] , chargés par le gouvernement de provoquer les manifestants – et un millier de CRS et policiers (selon la Préfecture…) . Disproportionné.

    Des forces de l’ordre qui empêchent un cortège de plusieurs dizaines de milliers de personnes de continuer à défiler calmement, sous prétexte de veiller à la sécurité des populations, à qui l’ordre a été donné de charger vite et brutalement, sans discernement, dans une zone bouclée par décision préfectorale (grilles, policiers, CRS).

    Nantes Poppies 9 flash 1 face a 15

    Des milliers de personnes manifestant calmement se retrouvant rapidement (vers 14 h 30 / 15 h) quasi encerclées par les tirs de gaz lacrymogènes ou grenades assourdissantes, acculés dans une souricière ceinte de grillages ou de forces du désordre afin de regrouper et de terroriser un maximum de manifestants.

    Nantes Poppies 9 gaz 1

    Des gaz et grenades jetées avec manque de discernement, nous sommes acculées à reculer, à nous écarter du cortège, tandis que les organisateurs – la coordination des opposants, menée par l’ACIPA et la Conf Paysanne – tentaient de trouver des issues sûres pour éloigner, sécuriser et protéger des dizaines de milliers de manifestants, dans des rues où le préfet avait interdit toute entrée.

    Nous avons tenté, en vain – car n’ayant aucune autorité et que les organisateurs étaient fort occupés à gérer la soudaineté de la situation – de faire asseoir des manifestants observant abasourdis l’avancement des CRS et des lacrymos, afin de montrer notre pacifisme et d’atténuer une violence qui ne demandait qu’à s’exprimer, des deux côtés.

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    Parmi les otages, des enfants, des personnes âgées, choquées, déboussolées, abasourdies, et blessés. Figée de stupeur, la foule gênée par un air saturé de gaz lacrymos recule, assistant impuissante à une offensive démesurée entre des centaines de CRS armés de lances à eau et de Flash-balls et des petits groupes de guérilleros excédés jetant pavés ou bris de verres… (des CRS autorisaient les photos, mais n’avaient pas le droit de donner le nom de l’arme qu’ils portaient ; l’arme ci-dessous s’avère être des LBD 40, Lanceur de Balles de Défense de 40 mm, catégorie de flash balls (1) qui sont des armes « à létalité atténuée » !!)

    Nantes Poppies 9 flash ballsEn centre-ville, certaines personnes assises en terrasses où se trouvaient également des enfants et des personnes âgées, lieux en théorie protégés par les forces de l’ordre, ont reçu des gaz lacrymogènes dans les yeux.

    Démunis, choqués, nous reculons et continuons à observer pour témoigner, sachant que la désinformation circulera rapidement par les grands médias à la solde de la finance et du gouvernement. Reporterre et la Gazette de la Presqu’île avec le communiqué de l’ACIPA, ont couvert la journée avec plus de liberté d’expression.

    Il est de notre devoir, nous citoyens manifestants pacifiques, de dénoncer cette violence policière orchestrée par le gouvernement, dans le but de discréditer et de casser un mouvement.

    Et bien au contraire, cette imposture gouvernementale nous renforce dans notre lutte contre ce projet d’Ayraultport. Nous sommes de plus en plus nombreux à être déterminés à continuer cette lutte – chacun à sa manière.

    Ce mouvement est riche de la diversité des expressions de son mécontentement. Pour ma part, je comprends – même si je ne l’accepte pas – l’excès de violence de la part d’une minorité de militants excédés, sous pression depuis plus d’un an. Le gouvernement ne veut pas entendre cette contestation ; il me semble légitime qu’une forme de fureur minoritaire en vienne à s’exprimer.

    Et malgré cette violence, nous, grande majorité de manifestants pacifistes, sommes heureux de l’ampleur qu’a pris le mouvement (entre 50 et 70 000 personnes hier, plus encore qu’à la chaîne humaine en mai dernier) et de l’esprit majoritairement paisible, fraternel, convivial et festif de ce grand rassemblement qui nous renforce dans nos convictions et notre détermination.

    Nantes Poppies 4

    Sur la route du retour, nombre d’entre nous ont remercié et encouragé bruyamment (par les klaxons et des cris) et chaleureusement les centaines de personnes de la Confédération Paysanne rentrant en tracteurs dans le froid vers Notre-Dame-des-Landes.

    Merci également à la coordination des opposants pour la qualité d’organisation de ce rassemblement et sa réactivité face à la soudaineté de la violence. Et à tous ceux qui ont ou vont apporter leurs témoignages de l’intérieur via les réseaux sociaux ou autres médias, et dénoncer les pratiques de l’Etat et la désinformation des « grands » médias. Et fortes pensées pour toutes les personnes choquées et blessées hier après-midi, alors qu’elles exprimaient pacifiquement leur contestation.

    On ne lâche rien, on est encore plus déterminés !

    Marie Tréanton
    aidée par les analyses de l’amiE Vincent
    et d’inconnus rencontrés hier à Nantes,
    dont K-ro Rainbow, Enguerrand, Dominica
    Photos : Poppies

    (1) : à propos de l’utilisation des Flash-balls et du danger de mort qu’elles représentent, voir l’infographie du Monde. Une proposition de loi du 29 mai 2012 vise à interdire l’usage de cette arme s’étant révélée mortelle à plusieurs reprises…

    Dernières minutes :
    - Info reçue ce dimanche midi, d’un représentant de l’ACIPA :
    « On vient d’apprendre qu’un jeune homme de 28 ans a perdu un oeil suite à l’éclatement d’une des nombreuses grenades assourdissantes. Il n’avait rien à voir avec les violences générées en marge de la manifestation.

    C’est terrible ! »

    - Et de nombreux témoignages inter-comités affluent ; l’un d’entre eux :
    « 
    (…) D’autre part, tout près de l’espace de prise de parole, nous avons été témoins d’une charge de CRS alors que personne ne les agressait et ne les provoquait davantage.  Après s’être replié, face à la détermination d’un ancien qu’ils ne pouvaient matraqués vu le nombre de témoins, ils ont lancé une vingtaine de bombes lacryms alors qu’il y avait des gosses et des personnes âgées. Une gosse de notre comité a été gazée, si c’est une black-bloc, elle est vraiment précoce, elle a moins de 10 ans !… »

    Les témoignages :  http://danactu-resistance.over-blog.com/2014/02/r%C3%A9pression-%C3%A0-nantes-reportage-de-thierry-kruger-et-autres-t%C3%A9moignages.html

  • Sans lendemain ...

  • Dix familles rom sous les intempéries à Caissargue dans le gard

    Il y a soixante ans, presque jour pour jour, l’Abbé Pierre lançait cet appel sur les ondes :

     « Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée… »

     

    Aujourd’hui nous faisons appel à tous les responsables associatifs, religieux, politiques et à tous les citoyens de la France des droits de l’homme et nous leur disons :

    « Nos amis, au secours ! Cette nuit 10 familles, avec 21 enfants dont le plus petit a tout juste 9 mois, vont s’endormir gelés, entassés dans quelques caravanes et abris de fortune expulsés sur un terrain boueux de la commune de Nîmes… »

     La situation de ces familles est intolérable :

    • A quelques heures d'un épisode méditerranéens qui met notre département en zone rouge, parqués sur ce terrain insalubre et détrempé ces familles n’ont aucun accès à de l’eau potable ni même non potable (alors que l’OMS préconise pour les pays défavorisés un minimum vital de 4,5l d’eau potable et 20l d’eau pour l’hygiène par jour et par personne !).
    • Ce terrain n’est qu’un champ de boue, isolé à 10 km du centre ville de Nîmes, sans aucun abri, sans aucun lieu intime et il n’est, évidemment, pas équipé en sanitaires ni en électricité.
    • Les risques liés à la santé des familles et des enfants sont multiples et extrêmes.
    • Les enfants sont dans l’impossibilité de se rendre à l’école et courent aujourd’hui de graves dangers pour leur développement psychologique, affectif et social.

    Accepter sans rien dire que le seul terrain proposé aujourd’hui soit ce champ de boue insalubre nous rend complice d’une atteinte à la dignité des personnes

    Devant cette situation sur le territoire même de notre commune, l’appel de l’Abbé Pierre résonne encore jusqu’à nous : « devant leurs frères dans la misère, une seule opinion doit exister entre les hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure »

     Et cette volonté est de la responsabilité de chacun !

     C’est pourquoi, vous qui êtes responsables politiques ou syndicaux, responsables religieux ou associatifs, ou encore de simples citoyens, nous vous appelons à intervenir auprès des institutions de la république responsables de la protection des citoyens européens qui logent sur notre territoire.

     Avec toute la force par la conviction que cette situation doit cesser tout de suite, demandez à la Préfecture, au Conseil Général et à la Mairie de Nîmes de se concerter pour tout mettre en œuvre dans les plus brefs délais afin qu’une solution humaine et durable soit enfin proposée à ces familles.

    Émission de Radiosystème du 5 février avec la participation Christian et Hugo Martin