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  • Dix familles rom sous les intempéries à Caissargue dans le gard

    Il y a soixante ans, presque jour pour jour, l’Abbé Pierre lançait cet appel sur les ondes :

     « Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée… »

     

    Aujourd’hui nous faisons appel à tous les responsables associatifs, religieux, politiques et à tous les citoyens de la France des droits de l’homme et nous leur disons :

    « Nos amis, au secours ! Cette nuit 10 familles, avec 21 enfants dont le plus petit a tout juste 9 mois, vont s’endormir gelés, entassés dans quelques caravanes et abris de fortune expulsés sur un terrain boueux de la commune de Nîmes… »

     La situation de ces familles est intolérable :

    • A quelques heures d'un épisode méditerranéens qui met notre département en zone rouge, parqués sur ce terrain insalubre et détrempé ces familles n’ont aucun accès à de l’eau potable ni même non potable (alors que l’OMS préconise pour les pays défavorisés un minimum vital de 4,5l d’eau potable et 20l d’eau pour l’hygiène par jour et par personne !).
    • Ce terrain n’est qu’un champ de boue, isolé à 10 km du centre ville de Nîmes, sans aucun abri, sans aucun lieu intime et il n’est, évidemment, pas équipé en sanitaires ni en électricité.
    • Les risques liés à la santé des familles et des enfants sont multiples et extrêmes.
    • Les enfants sont dans l’impossibilité de se rendre à l’école et courent aujourd’hui de graves dangers pour leur développement psychologique, affectif et social.

    Accepter sans rien dire que le seul terrain proposé aujourd’hui soit ce champ de boue insalubre nous rend complice d’une atteinte à la dignité des personnes

    Devant cette situation sur le territoire même de notre commune, l’appel de l’Abbé Pierre résonne encore jusqu’à nous : « devant leurs frères dans la misère, une seule opinion doit exister entre les hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure »

     Et cette volonté est de la responsabilité de chacun !

     C’est pourquoi, vous qui êtes responsables politiques ou syndicaux, responsables religieux ou associatifs, ou encore de simples citoyens, nous vous appelons à intervenir auprès des institutions de la république responsables de la protection des citoyens européens qui logent sur notre territoire.

     Avec toute la force par la conviction que cette situation doit cesser tout de suite, demandez à la Préfecture, au Conseil Général et à la Mairie de Nîmes de se concerter pour tout mettre en œuvre dans les plus brefs délais afin qu’une solution humaine et durable soit enfin proposée à ces familles.

    Émission de Radiosystème du 5 février avec la participation Christian et Hugo Martin

     

  • Menace imminente pour les roms du camp de Caissargue

    Conférence de presse ce Mercredi 5 Février à 11h30

    au camp de Caissargue

    Communiqué du Collectif Solidarité Roms

    le 3 février 2014

    Situation des familles Roms situées

    sur la commune de Nîmes, route de Saint-Gilles

     

    Ce lundi 3 Février au matin, la police est venue au campement informer les familles qu’elles devront avoir quitté le terrain avant mercredi matin !

    Petit historique récent :

     

    ·       Mi-décembre les familles ont été informées qu’elles devaient quitter le campement qu’elles occupent, avant le 31 décembre 2013.

    ·       Depuis l’arrivée du nouveau préfet, le collectif Solidarité Roms n’a pas pu obtenir de rendez-vous. Jeudi dernier, devant l’absence de réponse à nos courriers et nos sollicitations, une délégation du collectif, accompagnée de familles Roms, a apporté un courrier du collectif et des lettres au Préfet écrites par les familles. Ils n’ont pu être reçus que le lendemain, Vendredi 31 Janvier à 15h00, par la directrice du cabinet, Mme Julie BOUAZIZ.

    ·       Lors de cette rencontre, les familles présentes ont décrit la situation totalement inhumaine dans laquelle elles se trouvent et les membres du collectif présents ont réaffirmé une fois de plus que :

    -      Cette situation était intolérable et tout particulièrement ce dernier mois où la pluie transforme le campement en champ de boue

    -      Il importait de trouver une solution pour un relogement viabilisé de façon urgente car il en va de la santé de familles avec des enfants et des bébés

    -      Il était indispensable qu’un pilotage professionnel soit enfin mis en place pour coordonner les divers acteurs et dégager des pistes pour un accompagnement social effectif à long terme pouvant permettre une entrée de ces familles dans les dispositifs du droit commun[1]

    ·       Les membres du collectif ont posé directement les deux questions suivantes à Mme BOUAZIZ :

    -        Y-a-t il une date fixée ou envisagée pour l’exécution de l’expulsion des familles ?

    -        Qu’en est-il du terrain qu’Oc’Via aurait envisagé de mettre à disposition des familles, proposition qu’avait rappelée le préfet BOUSIGES lors de la dernière rencontre qu’il a présidée à ce sujet ?

    ·       A ces deux questions, devant les membres du collectif et devant les familles Roms, Madame BOUAZIZ a déclaré officiellement qu’aucune date n’était fixée pour l’expulsion et que pour l’instant aucun autre terrain n’avait été proposé ni envisagé.

     

    Deux jours plus tard à peine, ce lundi 3 Février au matin, la police est venue au campement informer les familles qu’elles devront avoir quitté le terrain avant mercredi matin et qu’un terrain était mis à leur disposition environ 1km plus loin de l’endroit où ils se trouvent !!

    Comme par hasard, cet ultimatum tombe juste le jour où le collectif Solidarité Roms venait de faire parvenir à la presse un communiqué pour annoncer qu’il organisait une conférence de presse…. ce mercredi à 11h30 sur le terrain même où logent les familles !!!

     

    Tout cela serait risible s’il ne s’agissait pas de la mise en danger de familles et d’enfants.

     

     

    C’est pourquoi, le collectif Solidarité Roms :

     

    Ø     dénonce aujourd’hui avec colère :

    ·       ces diverses actions « poudre aux yeux » que les services de la Préfecture et les services sociaux du Conseil Général ont menées depuis une année et dont les quelques résultats vont être anéantis si un déplacement est effectivement réalisé dans de telles conditions

    ·       le refus total de la Mairie de Nîmes de se préoccuper en quoi que ce soit de cette situation qui concerne pourtant des citoyens européens qui vivent sur le territoire de sa commune.

     

    Ø     maintient sa conférence de presse prévue ce mercredi 5 février 2014 à 11h30 sur le campement, route de Saint Gilles (après Caissargues, juste avant le canal du Bas-Rhône)

     

    Ø     appelle toutes les personnes et les associations à venir ce jour-là manifester leur soutien à ces familles pour qu’une solution humaine et durable leur soit enfin proposée.