Les indignés de Podemos troisième parti d'espagne!
Né dans la rue avec les indignés en 2011 , Podemos le parti de la gauche radicale fait une entrée fracassante en Espagne.
Des indignés de Nîmes avaient accueilli ceux d’Espagne en 2011
On disait le mouvement de Pablo Iglesias en déclin. Mais ce pronostic a été spectaculairement démenti par les urnes. Podemos est le grand vainqueur des législatives espagnoles de dimanche. Avec 20,6% des suffrages, le parti de la gauche radicale, issu des grandes manifestations des « Indignés » de 2011, réussit une percée. Même si la cuisine institutionnelle ne lui attribue que 69 sièges au Parlement.
Les trois autres grandes formations ont toutes été désavouées. Les conservateurs du Parti Populaire (PP) du chef de gouvernement, Mariano Rajoy, en obtenant 123 sièges sur 350, est en net recul, et manque de beaucoup la majorité. Le Parti socialiste (Psoe), avec 22% des voix et 90 sièges, réalise historiquement son plus mauvais score. Quant aux centristes de Ciudadanos, que les médias et les sondages avaient encensés, ils ne recueillent que 14% des suffrages et obtiennent 40 députés.
Sociologiquement, c’est donc bien le parti anti-austérité Podemos qui créé la surprise, deux ans seulement après son apparition sur la scène politique. Institutionnellement, c’est une autre affaire, car aucun des quatre partis n’est en mesure de gouverner, ni même de former une coalition majoritaire. Pour autant que les engagements pris pendant la campagne sont respectés. Ceux, notamment, de Ciudadanos de ne pas rallier le PP.
L’hypothèse la plus plausible serait finalement une alliance Podemos-Psoe avec le soutien des petites formations régionales de Catalogne, du Pays Basque et des îles Canaries. Encore faudrait-il que le Psoe accepte de s’amender sérieusement, à la manière du Parti socialiste portugais. Ce qui est peu probable.
Pour Podemos, Pablo Iglesias a ramené le débat sur son véritable terrain. Il a, dès lundi, demandé des mesures d’urgence sociale : droit au logement, à la santé et à l’éducation, notamment. C’est sans doute le principal message des électeurs dans un pays saigné par une terrible politique d’austérité, et qui compte plus de 20% de chômeurs.
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