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Rémi FRAISSE a bien été assassiné !

La forêt doit repousser et le projet de barrage être abandonné !

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Les assassins et leur hiérarchie jugés

http://www.val-de-seudre-identi-terre.com/lettre-ouverte-adressee-a-thierry-carcenac-mort-de-remi-fraisse-en-foret-du-testet-81

Commentaires

  • De retour du Testet, état des lieux rapide.

    Le sinistre "Dance Floor", la zone de terre damée et lissée des fondations du barrage où le sang sèche encore en attendant la visite du juge d'instruction, s'est reconverti en un énorme camp retranché. Toute la dévastation due aux travaux préliminaire au barrage a été réoccupée dimanche matin et au coucher du soleil, ce mardi, quand nous avons quitté la zad il y avait yourtes, tipis, tentes mais ausssi deux immenses tour de guet, des barricades de trois mètres de haut , de nouvelles tranchées, d'anciennes rebouchées ou ré aménagés pour la défense des zadistesdes constructions et partout des gens encore affairé.
    Ils voulaient un barrage? Ils vont avoir du mal à endiguer le flot qui est derrière celui là!

    Le chemin d'accès des GM, l'endroit nommé "Les Lascards" ou "Les Enterrés" est défendue par une série d'énormes barricades de rondins et plusieurs profondes tranchées faites par le tractopelle d'un habitant du coin. Un énorme panneau les domine. "Hommage à Rémi" est-il écrit dessus. Derrière, une formidable envie d'ouvrir l'espace à la liberté planétaire, de soulever la chape de la rigueur conformiste et de la soumission durable. Pour que le camarade ne soit pas mort pour rien.

    A Albi, la minute de silence s'est lentement muée en un doux et magnifique "Chant des Partisans" repris en murmure par la foule. Puis un cortège s'est formé, vite arrêté par un barrage de militaires en armes. Ils étaient encore "stupidement" là, à coté du chantier de réfection d'une esplanade: les pavés étaient là, bien rangés dans des sacs. Ils ont volé dans toute la ville.

    Ils étaient "stupidement" là aussi samedi soir lors du rassemblement à la Zad du Testet, volontaire incitation à la violence. Cet état pourri d'oligarques adaptes des petits arrangements entre copains a imaginé d'encore passer en force, pensant que la menace et la coercition suffiraient à nouveaux pour nous mettre bras ballants devant leurs magouilles accomplies. Leur stratégie morbide, leurs sinistres calculs de plans com' à deux balles pleins de racaille, de black-bloc et de poignées d'activistes anarchistes violents l'a directement mené à l'assassinat d'un gamin pacifiste bien plus raisonnable qu'eux.
    Etait-il celui que j'ai vu s'avancer lentement les bras levés vers le barrage policier d'où volaient à ras du sol lacrymos et assourdissantes, s'avançant de trois pas, comme dans "un, deux, trois, soleil", à chaque fois que le faisceau des projecteurs qui balayaient la scène au milieu des fumées l'oubliait un peu? Etait-il cet ombre qui se levait de derrière un talus pour jeter à s'en démettre l'épaule trois mottes de terre vers le monstre anonyme caparaçonné de kevlar? Peu importe il était chacun d'entre nous.

    Il y a un responsable derrière ce meurtre, ce n'est pas un quelconque matricule policier ni même un sénateur Carcénac ou un Président Hollande. Ce responsable nous le connaissons tous, nous nous heurtons partout tout le temps à lui et c'est à lui qu'il faut s'en prendre directement et radicalement sans s'attarder sur le sort des outils ou des comparses. Pour que le camarade ne soit pas mort pour rien.

    Toutes ces barricades ne tiennent que grâce aux gens qu'il y a derrière, elle sont terriblement vulnérables sans le ciment de la solidarité. Allez à la Zad, apportez du matériel de construction, de bons outils (faucilles et marteaux...), des clous, des vélos, des bâches, du ravitaillement, des couvertures, des médicaments. N'apportez que vos bras cela suffira même, mais ce sera mieux si la tête suit. Plus il y aura de monde et de volontés agissantes sur tous les modes possibles (de pacifique a enragé mais sauf résigné) derrière ces entassements de bois et de métal, plus cet Etat sans âme, sans vergogne et sans pitié reculera devant la levée des consciences. A l'heure ou nous quittions il y avait peut-être 200 ou 300 personnes sur la zad. C'est presque dix fois plus que depuis début septembre mais c'est encore bien trop fragile, c'est à peine suffisant pour que "nos représentants" redoutent d'ordonner le retour des GM.

    Si vous ne pouvez pas, alors, n'allez pas à la Zad, mais rassemblez vous devant les préfectures ou les lieux de pouvoir, cordonnons une réplique et la mobilisation des gens. Tous en ont marre et s'indignent, à des degrés divers, il faut fusionner les colères. C'est maintenant, c'est pas demain, c'est tout de suite et c'est urgent.

    Cet Etat vendu aux marchands préfère tuer sa jeunesse plutôt que de lui laisser un seul espace de liberté. Dégageons le!

  • Merci Vincent pour ce témoignage.
    Je partage ton avis, nous étions tous là dans un même but. La violence n'était pas prévu pour la fête ni les foulards noirs ni les GM en kevlar. Pourtant les deux étaient prévisibles et des deux, ce sont les foulards noirs dont je me sens solidaire car cela aurait pu être l'un d'entre eux et certainement pas un gendarme en kevlar arrosé de boue et des flammes faméliques de cocktail Molotov indigents.
    Il y a plus de flics morts par suicides avec leur arme de service que dans le cadre de leur fonction. ;o)

  • Bravo pour cette article! Je me sens toucher et choquer par la mort de Rémi Fraisse 21 ans il avait mon age fou un coup !!!!!!

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