Un conseil municipal beau comme un conte de Noël
Conseil municipal du 19 Décembre 2011
Il y avait trois points à ce conseil municipal posé à l'arrache à quelques jours de Noël.
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Travaux en cours
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Transfert budget voirie du SIVOM
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Questions diverses
Nous avons voté cinq fois !
Car dans la rubrique travaux en cour , il fallait lire :
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Autorisation aux Ados du villages de faire le réveillon du nouvel an au foyer.
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Vote de l'appel d'offre pour des caméras de vidéo surveillances.
Et ce premier point était d'une logique implacable et a abouti, grâce à une tour de passe-passe, à un vote contre le réveillon des ados au foyer et la mise en place du projet de vidéosurveillance. Ainsi va la démocratie locale en Sarkosie.
Je m'explique :
Nous étions 9 conseillers présents sur quatorze, 5 absents . Le vote s'est déroulé à bulletin secret :
Résultat :
9 contre
4 pour
Vous avez bien compté cela fait treize !
C'est la magie de Noël !
L'explication du tour :
Vous êtes maire
Vous prévoyez un vote pas à l'ordre du jour pour ne pas éveillé l'attention, où vous voterez contre, vous obtenez procurations des absents, qui vont voter contre comme par hasard, et le tour est joué. Savaient-ils pourquoi ils votaient contre , ont-ils vraiment voté contre? Auraient-ils voté contre en assistant aux débat du conseil ?
Merveilleuse démocratie représentative !
Parlons du débat, inutile certes, car le vote était pipé, mais terriblement significatif.
Je vais le rapporter sous forme d'un conte de Noël c'est de saisons !
Il était une fois un village du midi plein de gens joyeux avec l'accent, des hommes et des femmes sympas qui après avoir été nourrissons , enfants, ados irréprochables, firent à leur tour des enfants qui furent nourrissons, enfants irréprochables, mais des ados bizarres avec des boutons, des grosses voix aigus ou graves et des rires tonitruants . Pire, ils aimaient s'amuser, flirter, pire encore, imiter leurs parents, boire, fumer, et taper dans un ballon. Mais pas que ! Ils aimaient les conduites à risque, la vitesse, la transgression des interdits. Mais attendez ! Mais attendez ! ils pouvaient être insolents, voire révoltés ! Bref les ados de ce village avec les tares énoncés ci-dessus faisaient du bruit sur la place jusqu'à point d'heure, voire dégradaient les lieux sans tenir compte des remontrances des adultes à la progéniture irréprochable.
Ces Ados avaient même l'audace de demander un lieu de vie, comme un foyer ou un terrain de foot avec éclairage. Mais le village était très pauvre, de plus il s'agrandissait sans cesse, avec de nouveaux ados en perspective. Pour tout investissement le maire avait construit une bibliothèque de plus de 150000 euros, un rond point de plus de 180000 euros au pieds du village et créer un commerce en lieu et place de l'ancien foyer destiné précisément aux ados d'avant. Certes, il y avait le comité des fêtes et la fête du village où pendant trois jours la jeunesse était conviée à se mêler à la soupe de pastis, à se saouler, à crier, à sauter sur une voiture pourrie, à se déguiser en footballeur, à jouer avec les taureaux, bref plein de jeux de garçons qui faisaient plaisir aux parents souvent aussi ivres qu'eux. Parfois même on leur proposait un carnaval avec les enfants de l'école. Il y avait des concerts de harpe dans l'immense salle rénovée du temple et dans la vaste église du XIIeme siècle le plus souvent vide, le curé ne cessait de les inviter à rejoindre les jeunesses dont la joie communicative et eucharistique inondait les télévisions l'été . Mais rien ne les détournaient de leurs activités dérangeantes.
Le maire et les conseillers municipaux fort en colère quand la bise fut venue sur la place et que les jeunes transis s'agitaient encore plus, pour se réchauffer, décida de ne pas leur prêter le foyer , le soir du réveillons afin de les punir, mais surtout pour leur sécurité, car certains adultes auraient pu en massacrer quelques un pendant la nuit de la saint Sylvestre, imbibée d'alcool et de vengeance.
Mais le maire et ses conseillers plein de sagesses et de mansuétudes décidèrent, tout de même, de placer des caméras de vidéo surveillance ,pour 80000 euro, afin de surveiller les ados et de les dissuader de faire des bêtises. Merveilleuse décision, l'année suivante dans un village illuminé par des guirlandes de quelques centaine d'euro pièces, les fêtes de Noël se passèrent merveilleusement bien, les ados avaient désertés la place et jouaient calmement en un lieu secret, loin des caméras.
Ainsi va les fêtes de Noël , contes, tours de magie et gastroentérites civiques !
Conte à par, tous ce que je vous dit s'est passé ainsi dans ce conseil. Après avoir voté contre le réveillon des ados au foyer, il ont voté pour la deuxième fois, dans un débat escamoté , non préparé ou je fus le seul à m'opposer, pour les cameras de vidéo surveillance reliées à un central à Vergeze financé par la COMCOM. Un projet qui coutera jusqu'à 70 000 euro à la commune, 3000 euro de maintenance par an sans parler des 500 000 euro que coutera le central intercommunal si on tient compte de la maintenance et du personnel que nécessite un tel projet. Notre village indigent qui ne peut pas se payer un local pour ses jeunes et notre COMCOM en déficit vont mettre des centaines de milliers d'euro dans un projet dont il a été démontré sur des centaines d'articles réalisé par des spécialistes indépendants des élus en mal de réélection et des marchants en mal de profits juteux que tout cela ne servait à rien en terme d'efficacité sur la délinquance et l'incivisme.
Parlons à présent de la saisine de la chambre régionale des comptes.
La CRC intervient car notre mairie n'a pas payé ce qu'elle devait au propriétaire du terrain placé inconstructible par le PLU suite à un procès gagné par ce dernier en première instance. Ben ! Oui ! faut respecter la loi !
Revenons sur l'affaire.
Le PLU (PLAN LOCAL D'URBANISME) soucieux d'écologie et de respect des paysages, a défini, sur les conseils d'un cabinet d'étude soucieux de se remplir les poches, une zone inconstructible au centre du village, appelé poumon vert de MUS. Pour les Mussois qui ne connaissent pas l'anatomie de leur village, notre poumon se trouve dans un coin d'une impasse qui donne sur le chemin des Muscats. Pourquoi là, et pas ailleurs, probablement parce que le propriétaire de ce poumon n'est pas mussois. A bazarder une zone inconstructible autant qu'elle soit à un étranger . Comme le dit étranger n'avait pas l'intention de construire des yourtes ( au demeurant interdite par la loie LOPSSIE 2) dans son terrain , il a porté plainte et il a gagné. Pendant ce temps le village se construit ou vous savez, juste sous la photo que l'on peut voir sur le document du PLU présenté comme zone de paysage à protéger. Une ZAC est prévue au sud près de la voie ferrée. Heureusement que nous avons ce poumon et vive les écolos tartufes !
Enfin venons en aux questions diverses.
Il y avait quatre ados dans l'assistance et leurs parents. Ils avaient eu vent de ce point secret à l'ordre du jour ( réveillon des ados au foyer ou pas). Bien sur, très dépités par ce qu'ils avaient vu et entendu, le tout couronné par un vote pipé. Ils ont, malgré cela, calmement exposé qu'ils faisaient le réveillon chaque année au foyer et qu'il n'y avait jamais eu de problèmes. Que mettre tous les jeunes dans un même panier, relevait d'une punition collective. Rien n'y a fait, il n'y pas eu de nouveau vote, il est vrai que le tour de passe-passe sans les procurations n'aurait pas marché.
J'ai côtoyé les indignés cet été, ils m'ont donné la plus belle leçon de démocratie de ma vie de citoyens. La caricature de démocratie locale auquel j'ai participé lundi soir et auquel je participe depuis quatre ans me fait souvent honte. Mais je reste, dans l'espoir de voir se lever des citoyens dignes de ce nom, vigilants et actifs sur leurs élus actuels et à venir. Car le seul espoir pour que cette démocratie représentative ne déçoive plus, est de mettre les élus sur des sièges éjectables en permanence et non pas sur des fauteuils pour 5 ans ou six quelque soit leurs orientations politiques.
Christian MARTIN
(ci-joint quelques s x y et ent aient ée ées afin de corriger les abominables fautes d'orthographe qui gênent la lecture de certains)
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Commentaires
Il faudrait un peu, beaucoup, énormément plus de conseilliers municipaux comme toi !!!!
Biz
Marleen